Microentreprises, macroenjeux pour les banques et les fintech
Publication des résultats de l’étude menée conjointement par France FinTech x Roland Berger
France FinTech et le cabinet Roland Berger présentent les résultats de leur étude "Microentreprises, macroenjeux pour les banques et les fintech", résultats tirés d'analyses quantitatives et d'entretiens menés auprès d'une trentaine d'acteurs en lien direct avec les microentreprises. En effet, si la première vague d'innovation dans le champ de la finance a été caractérisée par la mise en place d'offres bancaires à l'égard des particuliers, les efforts se concentrent désormais sur l'ajustement de solutions adaptées aux besoins spécifiques des professionnels.
A destination des banques dites "traditionnelles" comme des fintech, cette étude a pour ambition d'amorcer la réflexion autour des procédés à mettre en place pour qui désire proposer des offres bancaires adaptées à cette cible stratégique et hautement rentable.
- Au total, 5,7 millions de microentreprises sont recensées ;
- Les principaux motifs d'insatisfaction des microentrepreneurs sont :
o le manque de disponibilité des conseillers ;
o la faible connaissance client liée à un turnover important chez les chargés d'affaires ;
o la pénibilité des démarches administratives.
Les microentreprises emploient 1 actif sur 5 en France, gage d'un dynamisme économique considérable pour le pays. Important par sa taille et sa croissance, ce marché représente donc un vivier d'opportunités non-négligeable pour les différents acteurs financiers.
Le potentiel du marché et l'identification des besoins propres aux microentreprises ont conduit à l'émergence d'une offre innovante en partie poussée par les fintech. Sur ce volet, elles ont su capitaliser sur les enseignements issus du marché des particuliers, la mutation progressive du profil des entrepreneurs, les possibilités offertes par les technologies, l’exploitation des données et des évolutions réglementaires favorables à l'émergence de nouvelles pratiques.
L'installation durable des fintech dans le paysage des services financiers a poussé les acteurs traditionnels à mettre en place des produits innovants capitalisant sur leurs forces historiques ("confiance, valeurs humaines, infrastructure") et leur importante capacité d'investissement.
Toutefois, la conception d'offres à destination des microentreprises est complexe. Ce segment est composé de structures profondément hétérogènes qui ont besoin de solutions flexibles et personnalisées. Par ailleurs, les microentrepreneurs recherchent tout à la fois ;
- l'accompagnement et la garantie offerts par les banques traditionnelles aux professionnels ;
- la simplicité et la fluidité des outils développés par les fintech à l'égard des particuliers.
Face à ces exigences hybrides, tous les acteurs financiers doivent continuer à adapter leurs offres s’ils veulent conserver ou conquérir des parts de marché sur ce segment ; sous peine de voir des challengers étrangers ou les GAFAM mailler progressivement le terrain.
La course est lancée. Les banques doivent poursuivre les actions déjà mises en place et opérer de manière plus agile pour s'adapter aux mutations en cours, les fintech quant à elles, ont à charge de convaincre les entreprises de tailles plus importantes (PME, ETI) de l'efficacité de leurs services, le tout sur un même terrain pouvant être le laboratoire d’une « coopétition » génératrice d’innovation !
Publication des résultats de l’étude menée conjointement par France FinTech x Roland Berger