Transformation digitale dans le secteur public
Faire converger l‘intérêt des citoyens et des agents
La transformation digitale du secteur public, après avoir prioritairement visé les citoyens et les usagers, doit maintenant relever le défi d’une implantation durable au sein de l’administration, pour moderniser les méthodes de travail et conforter l’efficacité de l’action publique.
Dans une telle optique, la fonction publique d’Etat peut renouveler de fond en comble sa proposition de valeur, emboitant le pas à d’autres acteurs d’activités bousculés par la disruption digitale. Une telle évolution ne se fera pas uniquement au bénéfice de l’usage et du citoyen – qui a déjà largement bénéficié des efforts de modernisation engagés, notamment en France, pays historiquement en avance sur l’e-administration. Elle permettra également un renouvellement notable de l’intérêt, du sens, de l’environnement de travail de ceux qui en sont l’ossature, les agents publics. Dotés d’outils à la hauteur de leur mission d’intérêt général, recentrés sur des interventions plus qualitatives et stratégiques par une automatisation accrue. Pour la fonction publique, l’opportunité d’un renouvellement significatif de son attractivité se trouve ainsi à portée de main.
A la condition de répondre aux enjeux posés qui lui sont propres, et qui réclament à la fois un pilotage d’ensemble des transformations qui vont l’affecter et une attention particulière à l’évolution des métiers et des compétences des agents.
Enfin, à l’heure d’une défiance qui s’accentue entre les citoyens et le corps politique, il nous semble indispensable que l’univers de la « disruption » (les startups) et celui de la « régulation » (la puissance publique) se fécondent mutuellement, s’enrichissent de leurs expériences et participent à l’éclosion d’une nouvelle manière de concevoir, de conduire et d’évaluer les politiques publiques.
Faire converger l‘intérêt des citoyens et des agents