L’écosystème de la SporTech est en constante évolution et a bénéficié d’une forte croissance en 2021, à la suite de l’épidémie du Covid-19. Entre 2017 et 2022, 33,4 milliards de dollars ont été investis dans la SporTech à l’échelle mondiale dont près d’un milliard en France. Si le marché gagne en maturité dans l’hexagone, la SporTech française reste dominée par un petit nombre d’acteurs et les investissements dans les start-ups du sport sont encore peu nombreux. Les JO de Paris 2024 serviront de vitrine pour l’industrie qui compte capitaliser sur l’événement pour poursuivre son développement.
Dans ce contexte, Roland Berger et la SporTech, collectif de startups pour promouvoir l’innovation et l’impact dans le sport, dévoilent la 3ème édition de leur étude « La SporTech en France : une course vers la maturité ». Le développement de l’écosystème, sa structuration et les attentes autour de Paris 2024 représentent les 3 piliers de l’enquête de Roland Berger et de la SporTech.
La SporTech suscite d’importants investissements à l’échelle mondiale. Si les Etats-Unis dominent les levées de fonds avec plus de 50% du total des investissements entre 2017 et 2022, la France a levé près d’1 milliard d’euros en 2022 et a vu l’émergence de locomotives telles que Sorare (football fantasy), Gymlib (abonnement sport et bien-être) ou Mon Petit Gazon (football fantasy).
Aujourd’hui, le secteur poursuit sa consolidation via différentes opérations financières telles que le rachat de Gymlib par Egym, spécialiste allemand du fitness, celui de Mon petit Gazon par la Ligue de Football Professionnelle, ou encore l’entrée de la société d’investissement IDI au capital de Natural Grass, le spécialiste des pelouses hybrides. Malgré ces succès de l’écosystème, les jeunes pousses de l’industrie doivent poursuivre leur croissance et l’industrie de la SporTech doit encore convaincre les investisseurs et notamment les fonds traditionnels de financer ses entreprises et soutenir leur développement. En effet, les fonds d’investissement traditionnels privilégient encore le financement d’entreprises dans d’autres secteurs (fintech, medtech…). Mais la SporTech peut compter sur les sportifs pour poursuivre sa croissance.
Les athlètes jouent un rôle majeur dans le monde de la SporTech en tant qu’investisseurs et mettent à profit leur expérience, leur notoriété, et leur réseau afin de soutenir des start-ups innovantes. C’est notamment le cas de sportifs tels que Tony Parker ou Benjamin Kayser. Les athlètes investisseurs représentent la 3ème source de financement de la SporTech (24%) derrière les Business Angels (50%) et les fonds d’investissements (40%).
Si les sportifs professionnels jouent un rôle essentiel dans l’industrie, le niveau de maturité de la SporTech et le développement durable représentent des variables importantes quant à son développement.
L’écosystème de la SporTech a connu un développement significatif ces dernières années, avec une forte croissance des start-ups, des investissements et des acquisitions. Aujourd’hui, il existe près de 42 acteurs avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros par an. Les acteurs de la SporTech s’engagent activement dans la transition vers un monde plus durable en promouvant la pratique sportive et en réduisant l’empreinte carbone du sport. Des services novateurs émergent dans ce domaine, tels que les applications mobiles et les plateformes en ligne qui encouragent les déplacements actifs comme le vélo ou la marche. En outre, près de 4% des acteurs du sport citent la « réduction de l’impact environnemental » comme objectif principal de leur entreprise.
Avec plusieurs millions de visiteurs attendus sur place, des centaines de millions de téléspectateurs et de nombreux contrats de sponsoring, l’impact économique attendu des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour la seule région d’Ile-de-France est estimé entre 5 et 11 milliards d’euros. Cette effervescence autour des Jeux pousse les start-ups à tirer parti de cette opportunité. Près de 60% d’entre elles affirment avoir déjà adapté ou prévoient d’ajuster leur stratégie à l’occasion de Paris 2024. Cette mobilisation de la SporTech promet un essor significatif et une mise en lumière de l’industrie.
« L’écosystème de la SporTech française entre dans une phase de maturation. La présence croissante de sportifs professionnels parmi les investisseurs, l’apparition d’incubateurs dédiés et les entreprises à succès telles que Sorare ou Gymlib participent grandement à la consolidation du marché. Cependant, l’industrie a besoin de plus de champions pour émerger. Les Jeux Olympiques de Paris permettront de donner un fort coup de projecteur important sur cet écosystème qui est amené à croître fortement et changer de dimension dans les années à venir », déclare Nicolas Teisseyre, Senior Partner, Roland Berger.
« La SporTech est en plein essor et le marché français regorge d’entreprises qui sont d’ores et déjà reconnues dans le secteur. Notre ambition est de faire de la France le plus grand pays européen de la SporTech en continuant à investir et à promouvoir la pratique sportive grâce à nos start ups », souligne
Jacques D’Arrigo, Président du collectif SporTech.
« Plusieurs indicateurs nous font penser que l'année 2024, avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, va accélérer encore plus son expansion », explique Aurélie Dyèvre, Vice-Présidente du collectif SporTech.
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L’écosystème de la SporTech en France est en constante évolution, avec un intérêt croissant de la part des investisseurs. L’année 2023 s’annonce décisive pour cet écosystème, notamment avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 en ligne de mire et l'accroissement de la concurrence internationale.
